mercredi 19 août 2015

RWANDA: VISITE D’UNE DÉLÉGATION HOLLANDAISE À MADAME VICTOIRE INGABIRE


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Hier le 18/08/2015, l’ambassadrice des Pays-Bas au Rwanda, Mme Drs. F.M. de Man, en compagnie de deux membres du Parlement hollandais en visite au Rwanda, a rencontré Mme Victoire Ingabire Umuhoza, à la prison centrale de Kigali où elle purge une peine de 15 ans, à la suite d’un procès politique.

Les FDU INKINGI expriment leur gratitude au gouvernement et au parlement hollandais pour ce geste en faveur des droits de l’homme en général et de madame Ingabire en particulier.

La délégation hollandaise a pu se rendre compte des conditions de détention inhumaines imposées à madame Ingabire ainsi qu’un double discours de la part des autorités rwandaises.  En effet, malgré l’insistance de la délégation hollandaise pour que la visite se fasse sans témoin, la direction de la prison a catégoriquement refusé et le directeur de la prison en personne a assisté à la visite. A plusieurs reprises Mme Ingabire a dû contredire publiquement le directeur de la prison, comme quand il a osé affirmer que c’était sur demande de Mme Ingabire que la fenêtre de sa cellule avait été teintée en noir pour empêcher tout rayon de soleil d’éclairer l’intérieur. La veille de cette visite, la direction de la prison avait enlevé ladite peinture pour sans doute faire bonne figure devant cette délégation. Ou quand  le directeur a affirmé que madame Ingabire avait nié le génocide, ce qui est erroné.

La direction de la prison a aussi menti en affirmant que l’avocat de madame Ingabire était libre de consulter sa cliente quand il le voulait. Or, ce matin, maître Gatera s’est fait signifier par le RCS (Rwanda Correctional Service) qu’il devait attendre une réponse écrite avant de rencontrer sa cliente. Le RCS n’indique pas quand cette réponse interviendra. Une manœuvre qui cache mal l’intention des autorités rwandaise de saboter l’action en justice intentée par madame Ingabire contre le gouvernement rwandais auprès de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples sise à Arusha.

Signe que les parlementaires hollandais ont posé des questions gênantes à leurs homologues rwandais, le journal gouvernemental « The new Times » a repris sa campagne de harcèlement médiatique contre Mme Ingabire. Dans un article d’une rare virulence paru ce 19/08/2015, sous le titre « We won’t let anyone take Rwanda back », une parlementaire rwandaise, Mme Juliana Kantagwa accuse Mme Ingabire d’avoir prêché le double génocide dans son discours de Gisozi. Distillant une haine ethnique indigne d’un représentant du peuple, Mme Juliana a affirmé sans sourciller que quand madame Ingabire a quitté le pays sous le régime de feu Habyarimana, les « Tutsi n’avaient pas le droit d’aller à l’école » (she left the country at a time when the Tutsi were not allowed to go to school, it was illegal for Rwandan army men to marry Tutsi women, and when she was living in The Netherlands, she never opposed that) . Comment prêcher une réconciliation ethnique en distillant une telle intoxication ? Il suffirait à madame la député de regarder autour d’elle, elle verrait sûrement des Tutsi qui ont fait des études sous ce régime.

Les FDU sont d’avis que de tels discours sont complètement déplacés dans un contexte de tension  politique consécutive à la volonté du régime de passer en force la modification de la constitution.

Les FDU rappellent que les propos imputés à madame Ingabire et qui lui ont valu d’être accusée de négation du génocide sont  des citations in extenso  des rapports de l’ONU suivants : S/1994/1125, paragraphe 146-148, S/1994/1405, paragraphe 181-186, et S/1998/581. Les faits étant têtus, le régime aura du mal à nier l’évidence, à savoir qu’à côté du génocide contre les Tutsi, il y a eu des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité que le rapport S/1998/581 demande de qualifier. Toute tentative de réconciliation qui éluderait cette vérité sera vouée à l’échec.

19/08/2015
Pour les FDU INKINGI
Boniface Twagirimana

vendredi 14 août 2015

RWANDA: L’opposition politique rwandaise unit ses forces


Jambonews FR - Restons informés
Publié : le 14 août 2015 à 17:46 | Par | Catégorie: A la une
 
Ce vendredi 14 août 2015 a eu lieu le lancement officiel de la plus grande plateforme politique rwandaise qui rassemble les 5 plus grands partis politiques rwandais de l’opposition : FDU-Inkingi, RNC, PDP-Imanzi, PS Imberakuri et Amahoro People Congress. C’est dans ce cadre qu’une conférence de presse a été organisée au Centre de presse internationale situé à Schuman en Belgique.

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La base de la plateforme, formée par le RNC de Théogène Rudasingwa et les FDU-Inkingi de Victoire Ingabire, a vu le jour en 2011. Amohoro-PC les a rejoints en 2013. C’est maintenant donc le PDP-Imanzi dont le fondateur est Deo Mushaydi (emprisonné au Rwanda pour des raisons politiques) et le PS-Imberakuri de Bernard Ntaganda qui se joignent aux 3 autres pour créer la plus grande plateforme politique rwandaise.

La plateforme a été mise en place par souci d’unifier les forces afin d’apporter un changement politique au Rwanda. L’objectif de la plateforme est dès lors entre autres l’instauration d’un état de droit, une démocratie pluraliste respectueuse des droits de l’homme. En effet, actuellement le président Paul Kagame qui est en place est accusé de plusieurs graves violations des droits de l’homme dont entre autres assassinats, arrestations arbitraires et emprisonnement de ceux qui osent critiquer le régime en place.

La plateforme a annoncé qu’elle ne prendra pas par au scrutin électoral présidentiel qui aura lieu en de 2017, elle estime que ces élections sont d’ores et déjà biaisées. Néanmoins, elle se déclare ouverte : « si entre-temps l’ouverture de l’espace politique a lieu au Rwanda et que les opposants ne sont plus assassinés et emprisonnés nous prendrons part aux élections. »
Lors de la conférence, plusieurs jeunes militants des différents partis politiques ainsi que des journalistes étaient présents.

À la question d’un journaliste de l’agence de presse Belga de savoir ce que la plateforme va apporter de plus. Selon Gervais Condo, Vice-Coordinateur du parti politique RNC, « la plateforme va apporter une nouvelle synergie dans l’opposition rwandaise, car elle pourra porter un seul et même message à la population rwandaise ainsi qu’à la communauté internationale ».

Cette union des forces devrait selon Gervais Condo susciter une réaction du régime de Kigali, car les autorités de Kigali « savent quelle est la force d’une telle démarche ».

Gervais Condo précise néanmoins que la démarche de mettre en place la plateforme a été entamé avant le processus mis en place par le régime de Kigali de faire changer l’article 101 de la Constitution sur le nombre de mandats présidentiels afin de permettre à Paul Kagame de se représenter en 2017.

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Une manifestation organisée par la plateforme a eu lieu cette après-midi à la Place Schuman à Bruxelles devant les bâtiments de la Commission Européenne afin de dénoncer le changement de l’article 101 de la Constitution. Cette manifestation qui a attiré plusieurs Rwandais venus témoigner leur désapprobation contre «une modification qui n’a aucun autre objectif sauf celui de continuer à protéger Kagame de la justice » selon un des organisateurs.

Emmanuel Hakuzwimana

www.jambonews.net

lundi 10 août 2015

RWANDA/BELGIQUE: Menacée par des agents rwandais, une journaliste canadienne a bénéficié de la protection de la Sûreté de l'Etat en Belgique



RTL Info

Voir le journal télévisé:

Une journaliste Canadienne a bénéficié de la protection de la Sûreté de l’État en Belgique. Les services secrets craignaient que des mercenaires Rwandais ne s'en prennent à elle chez nous. En cause: ses enquêtes un peu trop fouillées sur le Rwanda et rôle de l'actuel président dans le génocide de 94. La journaliste témoignait dans notre journal de 19H.


Le président du Rwanda, Paul kagamé essayerait-il de faire abattre ses opposants sur notre territoire? Une journaliste canadienne soupçonne la présence d'escadrons de la mort en Belgique, des agents rwandais qui pourraient déjà avoir fait des victimes.

En direct d'une localisation inconnue, Judi Rever était dans notre journal de 19H. Elle évoquait ces victimes présumées: "Il y a déjà eu deux morts dans votre pays dont on n'a pas trouvé les auteurs. On a pas vraiment enquêté mais le FPR, le régime rwandais est soupçonné d'avoir tué ces deux personnes".

Détails de sa protection

Judi Rever travaille pour le quotidien canadien "The Globe and Mail". Pour avoir écrit un article dans lequel elle détaille comment le gouvernement rwandais serait parvenu à exécuter des dissidents du régime, la journaliste s'est retrouvée menacée, si bien que lors de sa dernière visite en Belgique, elle a été placée sous haute protection. Ce document de la sécurité de l'Etat détaille le dispositif: "Votre protection sera composée de deux agents et d'une voiture blindée. Un des officiers vous accompagnera partout où vous irez", stipule-t-il.

Et Judi Rever de détailler ces précautions: "Il y avait un garde du corps qui avait pris une chambre à côté de la mienne. Ce garde du corps surveillait, regardait, inspectait ma chambre tous les soirs pour voir s'il y avait quelque chose. C'était vraiment sérieux, il y avait un risque sévère contre moi."

Les autorités belges lui auraient signalée que l'ambassade du Rwanda en Belgique constituait une menace pour sa sécurité. Ce soir, la sûreté de l'Etat ne fait aucun commentaire. Malgré le danger, Judi Rever poursuit ses enquêtes. Elle accuse notamment le président Kagamé d'avoir ordonné le massacre de milliers de civils hutus en 1994

RWANDA/ Kagame na Kizito: za disikuru n'amagambo byinjira mu mateka.





Source: kizitomihigo.com
Rwanda's President Paul Kagame
Source: Congo Planet.com