1. La vision
Pour un pays, le Rwanda, qui a connu des
horreurs inqualifiables, la paix et la réconciliation ne peuvent se construire
que sur la vérité et la mémoire rendues publiques.
2. Un constat
De tous les crimes connus et attribués
jusqu'ici au FPR, un seul a été reconnu officiellement par cette organisation.
Il s'agit du massacre de Gakurazo, dans le centre du Rwanda, où, regroupées
dans une salle, 15 personnes dont 3 évêques ont été tués.
3. Les faits
La tragédie qui s'est abattue sur le
Rwanda depuis octobre 1990 n'a pas épargné l'Eglise Catholique dont la liste
des victimes encore incomplète compte les 15 victimes de Gakurazo dont 3
évêques, 9 prêtres, 1 religieux, 1 laïc et 1 enfant de 8 ans. Rien ne justifiait la perpétration de ce
crime à cet endroit où il n’y avait pas de conflit.
Selon l'unique rescapé, cet assassinat a
eu lieu dans la nuit du dimanche 05/06/1994. Minutieusement préparé
pendant 3 jours et ordonné par M. Paul KAGAME l'actuel président du Rwanda, cet
acte horrible a été mis en exécution par le FPR à Gakurazo (centre du Rwanda),
dans une communauté religieuse.
3. Dénomination
Image Demma |
Les 15 victimes
de Gakurazo sont:
1.
Mgr
Thaddée Nsengiyumva (Hutu),
45 ans, Évêque de Kabgayi et président de la conférence épiscopale ;
2.
Mgr
Vincent Nsengiyumva (Hutu),
58 ans, Archevêque de Kigali ;
3.
Mgr
Joseph Ruzindana (Hutu),
51 ans, Évêque de Byumba ;
4.
Abbé
Jean Marie Vianney Rwabilinda (Hutu),
33 ans, Vicaire général de l’Évêque de Kabgayi ;
5.
Abbé
Innocent Gasabwoya (Tutsi),
74 ans, ancien Vicaire général de Kabgayi ;
6.
Abbé
François Xavier Muligo (Hutu),
39 ans, Curé de la cathédrale de Kabgayi ;
7.
Abbé
Emmanuel Uwimana (Hutu),
31 ans, Recteur du petit Séminaire de Kabgayi ;
8.
Abbé
Sylvestre Ndaberetse (Hutu),
45 ans, Econome général de Kabgayi ;
9.
Abbé
Bernard Ntamugabumwe (Hutu),
32 ans, Représentant préfectoral de l'enseignement catholique de Kabgayi ;
10. Abbé
Fidèle Gahonzire (Tutsi), 28 ans, aumônier de l'hôpital Kabgayi;
11. Abbé Alfred Kayibanda (Hutu), 45 ans, Vicaire de la cathédrale de
Kabgayi ;
12. Abbé Denis Mutabazi (Hutu), 79 ans, (diocèse de Nyundo) ;
13. Frère Jean Baptiste Nsinga (Tutsi), 48 ans, Supérieur général des Frères
Joséphites ;
14. Stanislas Twahirwa (Hutu) (± 20 ans) ;
15.
Richard Sheja (Tutsi) (8
ans).
4. La justice face au massacre de Gakurazo
Emmanuel
Dukuzemungu, en tant que seul rescapé du massacre de Gakurazo, a été interrogé
par des membres du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Carla
del Ponte, puis, Hassan Jallow en étant alors les procureurs. Plusieurs autres
témoins ont indiqué au TPIR les circonstances et les raisons politiques du
massacre de Gakurazo, ainsi que les noms de six auteurs responsables des faits.
- Le TPIR s'est
dessaisi du dossier au profit de la justice rwandaise.
- La justice
espagnole a lancé un mandat d’arrêt international contre plusieurs militaires
rwandais dont certains soupçonnés d'avoir participé au massacre.
- La cour militaire de Kigali a appréhendé quatre
des principaux auteurs du crime. Deux d’entre eux ont été condamné en 2010 à
huit ans de prison ferme et deux autres acquittés. Les donneurs d’ordre n’ont
pas été inquiétés.
-
Depuis lors, des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme,
comme HRW (Human Rights Watch),
ayant jugé le procès rwandais de "parodie de justice", ont réclamé à
maintes reprises "l'évaluation officielle de ce procès" et ont
exhorté le Procureur Général Hassan Jallow "à rappeler l'affaire et à la
juger en accord avec les preuves disponibles". A notre connaissance,
aucune suite n'a été donnée à cette requête jusqu'à aujourd'hui.
5. Le droit à la mémoire
Au-delà de l'assassinat physique, les auteurs
du crime avaient pour intention de commettre un assassinat moral. Ils ont voulu
tuer un esprit, celui de ceux qui, dans l'oubli de soi, ont témoigné que l'amour
des autres, sans distinction des différences, est possible. Puisque les héros
ne meurent jamais, honorer la mémoire des victimes de Gakurazo c'est dire non à
l'oubli et célébrer la victoire de l'amour sur toute sorte de haine et de
division au Rwanda. C'est, par la même occasion, penser aux milliers d'autres
innocents que l'un ou l'autre porte dans son cœur, victimes des horreurs
rwandaises. Puissent naître de leur sang les germes de l'Amour véritable entre
les Rwandais.
Devant la dure réalité de la perte d'un proche,
tout être humain éprouve le chagrin et a besoin de faire le deuil des siens. Au
Rwanda actuel il y a des milliers de gens qui n'ont pas le droit de pleurer les
leurs.
6. Le devoir d'agir
Lors de la
commémoration du 20ème anniversaire de l'assassinat des 15 victimes de Gakurazo
qui a eu lieu à Orléans (France) en dates du 20 et 21 juin 2014, les
participants ont pris conscience de l'urgence et de la nécessité de poursuivre
l'action. Dans la continuité de cet événement est née la décision de créer la
présente association.
Si vous
voulez apporter votre pierre pour pérenniser la mémoire des victimes de
Gakurazo AMEVIGAR
vous invite à rejoindre son cadre d'action.
7. Entre autres buts de l'association:
- Honorer la mémoire des Évêques et autres victimes
assassinées le 05 juin 1994 à Gakurazo-Rwanda.
- Mener des actions et œuvres caritatives en
mémoire de ces victimes.
- Militer pour une justice équitable et impartiale.
8. Contact:
Emmanuel Dukuzemungu, président
emdukuze99@gmail.com
+33 6 59 96 38 48
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