Au cours des derniers mois, le Parti socialiste a publiquement exprimé son opposition de principe à des changements constitutionnels de complaisance par les pouvoirs en place dans plusieurs Etats. Ces changements perturbent la compréhension par les citoyens des règles démocratiques et faussent l'exercice électoral en donnant un avantage incontestable aux autorités en place.
Dans ce contexte général, le Parti socialiste exprime son inquiétude quant à la réforme constitutionnelle en cours au Rwanda. Les articles 101 et 172 de la Constitution, adoptés par les deux chambres parlementaires rwandaises au cours de cette semaine, permettront au Président Kagamé de se représenter pour un troisième, voire pour un quatrième mandat.
Alors qu'au Rwanda l'activité des partis est difficile et que la vie démocratique est fragile, cette réforme constitutionnelle - si elle devait être finalement entérinée - ne pourra que renforcer les autorités en place et augmenter d'autant les risques liés à un exercice personnel du pouvoir désormais sans contrepoids.
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