lavoixdelamerique.com, le 22 novembre 2014 à 21:05
La
Fédération internationale affirme avoir été informée de l’arrestation
de Daniel Uwimana et d’Evariste Nsabeyuzu, deux membres de la Ligue
rwandaise de promotion et de défense des droits de l'Homme (Liprodhor) -
affiliée à la FIDH, en amont d’une réunion extraordinaire de
l’Assemblée générale de la Liprodhor, prévue pour dimanche 23 novembre
2014.
La FIDH dénonce ce qu’elle appelle une "mainmise" des autorités rwandaises sur l’ONG.
Daniel Uwimana et Evariste Nsabayezu sont accusés par la police rwandaise "d'usage de faux documents".
Des
ONG exhortent le gouvernement rwandais à faire libérer deux militants
des droits de l'Homme. Sur la photo, Paul Kagamé, le président rwandais
22.11.2014 21:05
Dans un communiqué publié vendredi
21 novembre 2014, la Fédération internationale des droits de l'Homme
(FIDH) réclame la "libération immédiate" de deux militants rwandais des
droits de l'Homme, arrêtés au Rwanda.
La FIDH dénonce ce qu’elle appelle une "mainmise" des autorités rwandaises sur l’ONG.
La Fédération internationale affirme avoir été informée de
l’arrestation de Daniel Uwimana et d’Evariste Nsabeyuzu, deux membres de
la Ligue rwandaise de promotion et de défense des droits de l'Homme
(Liprodhor) - affiliée à la FIDH -, en amont d’une réunion
extraordinaire de l’Assemblée générale de la Liprodhor, prévue pour
dimanche 23 novembre 2014.
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues
des droits de l’Homme et de l’Organisation mondiale contre la torture
(OMCT), a aussi exhorté à la libération des deux militants.
Selon l’Observatoire, M. Uwimana a été arrêté à son domicile, situé
dans le secteur de Rugerero, district de Rubavu, province de l’Ouest,
par douze policiers et trois inspecteurs de police judiciaire. Vendredi,
il était en détention dans une station de police du district de Rubavu.
Quant à M. Nsabayezu, il a été interpellé dans son bureau, situé à Nyamirambo, et était détenu à Kicukiro, d’après l’ONG.
« Depuis l’annonce de la convocation de la réunion du 23 novembre par
le tiers des membres ‘’effectifs’’ de la Liprodhor, et suite à l’envoi
d’invitations à plus de 200 membres de la Ligue, les menaces contre
certains membres ‘’légitimes’’ se sont accentuées. Ces actes
d’intimidation, qui se matérialisent par des menaces téléphoniques ou
des convocations policières, visent manifestement à dissuader la tenue
de cette Assemblée générale », écrit l’Observatoire.
L’ONG dénonce « vivement l’arrestation arbitraire de MM. Uwimana et
Nsabayezu, qui ne vise qu’à sanctionner leurs activités de défense des
droits de l’Homme et à dissuader la tenue de la prochaine Assemblée
générale».
L’Observatoire appelle « à la libération immédiate et
inconditionnelle de MM. Uwimana et Nsabayezu, et à la fin de toute forme
de harcèlement contre les représentants de la société civile
indépendante au Rwanda ».
Pour sa part, Elie Sinzabakwira, l'actuel secrétaire exécutif de la
Liprodhor, la lettre réclamant la convocation de l’Assemblée générale
comportait "des signatures falsifiées".
Pour la FIDH, l'actuelle direction de la Liprodhor est "illégitime".
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