Source: Ikaze Iwacu
OPÉRATIONS CONTRE LES FDLR: LES HUMANITAIRES DÉPLORENT LE DÉPLACEMENT DE LA POPULATION AU NORD ET AU SUD KIVU.
OPÉRATIONS CONTRE LES FDLR: LES HUMANITAIRES DÉPLORENT LE DÉPLACEMENT DE LA POPULATION AU NORD ET AU SUD KIVU.
5 mars 2015
La
communauté humanitaire dit suivre avec attention les développements de
la situation humanitaire à la suite de l’offensive lancée la semaine
dernière contre les combattants des Forces démocratiques de libération
du Rwanda (FDLR) dans les deux province du Nord et Sud-Kivu. Ainsi,
appelle-t-elle les parties au conflit à poser nettement un distinguo
entre les cibles militaires et les populations civiles. Les acteurs
humanitaires gardent alors un œil vigilant sur toutes les possibles
conséquences humanitaires pouvant découler des ces opérations
militaires.
Hier au cours
du point de presse hebdomadaire des Nations-Unies, le porte-parole
militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, dans
son tour d’horizon de la situation militaire, a indiqué que le climat
sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu comme du Sud-Kivu a été
marqué la semaine dernière par la poursuite des opérations de
neutralisation et l’activisme des rebelles FDLR lancées il y a peu par
les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Ainsi, les
acteurs humanitaires décrient déjà que dans les hauts et moyens plateaux
d’Uvira dans le Sud-Kivu et dans la périphérie du Parc national des
Virunga dans le Nord-Kivu, les premières estimations humanitaires font
état de plusieurs centaines de ménages déplacés, dont la grande majorité
a été du type préventif. Ils affirment qu’au Sud-Kivu, les familles
déplacées se seraient installées dans des écoles, églises et au sein de
familles d’accueil. D’autant plus que, nombreuses écoles ont fermé leurs
portes dans les zones des opérations.
Pour ce faire,
la communauté humanitaire appelle donc les parties au conflit à poser
nettement un distinguo entre les cibles militaires et les populations
civiles. Elle dit suivre avec attention les développements de la
situation humanitaire à la suite de cette offensive lancée la semaine
dernière contre les combattants FDLR. Les acteurs humanitaires gardent
ainsi un œil vigilant sur les conséquences humanitaires de ces
opérations en cours au Nord et Sud-Kivu.
Il sied
d’indiquer que l’activisme des éléments FDLR est signalé dans plusieurs
territoires du Nord-Kivu. Notamment à Rusthuru, à Walikale où de
nombreux civils ont fui vers la localité de Pinga, à Lubero, etc. « Les
troupes de la force onusienne et celles de l’armée congolaise déployées
dans les territoires affectés par l’activisme des rebelles FDLR, sont
déterminées à mettre un terme aux activités négatives de ce groupe armé,
par la conduite des patrouilles et opérations militaires appropriées », a affirmé le porte-parole militaire de la MONUSCO.
Des opérations conjointes contre les autres groupes armés
Par ailleurs,
l’on rapporte que dans la province du Nord-Kivu, les forces congolaise
et onusienne poursuivent également des opérations militaires (Sukola 1)
contre les éléments résiduels de l’Alliance des forces démocratiques
(ADF) dans le territoire de Beni. Lesquelles opérations visent à
démanteler les derniers lieux de retranchement de ces rebelles ougandais
qui ont longtemps semé la terreur dans cette partie de la République,
mais aussi, à protéger les populations civiles.
Dans la
province du Sud-Kivu, la situation sécuritaire est aussi caractérisée
par la poursuite des opérations menées par les forces congolaise et
onusienne dans le territoire d’Uvira, contre les rebelles du Front
national de libération (FNL) dans le cadre de l’opération dénommée « Kamilisha Usalama 2 » (Renforcer la paix 2).
Au Katanga,
poursuit le lieutenant-colonel Félix Basse, l’environnement sécuritaire
demeure imprévisible suite aux conflits armés entre les ethnies Luba et
Pygmée, particulièrement dans le territoire de Nyunzu. « La
force de la Monusco et les troupes congolaises s’activent à maintenir
l’environnement sécuritaire sous contrôle et conjuguent leurs efforts
pour contenir l’activisme des belligérants sur les populations locales
et mettre un terme à l’insécurité dans cette partie du pays », a-t-il déclaré.
En Province Orientale, les forces onusienne et congolaise engagées dans les opérations conjointes dénommées « Rudia II » (Retour II), « Chuma Ngumi » (Point d’acier) et « Bienvenue à la paix »,
continuent d’exercer une forte pression militaire sur les éléments
résiduels de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), dans le but de
mettre un terme à leurs exactions contre les populations civiles et de
neutraliser également leur présence dans les districts de Haut et
Bas-Uélé.
(Lepetit Baende)
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