Dans les coulisses du Congrès du parti FDU-Inkingi (Alost 13-14/09/2014)
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Le congrès du parti politique FDU-Inkindi s’est tenu dans la
ville flamande d’Alost, à une trentaine de kilomètres de Bruxelles. Il a
réuni 26 personnes, représentant les CPL (Comités Politiques Locaux).
A la recherche du quorum
Comme le précise les textes fondateurs du parti et le règlement
électoral, un congrès ne peut se tenir valablement que si il atteint le
quorum requis. Les congressistes devaient être au nombre de 33.
Physiquement, il y avait 22 personnes. Quatre personnes avaient donné
des procurations qui ont été jugées valables. Les électeurs étaient donc
au nombre de 26. Les absents étaient notamment, Madeleine Bicamumpaka
(Belgique) et Sixbert Musangamfura (Scandinavie), qui ont suivi le mot
d’ordre de Nkiko Nsengimana (Suisse) de boycotter le congrès.
Le verdict des urnes
Les élections proprement dites ont été précédées par des rencontres
informelles, chacun des candidats voulant sans aucun doute faire
basculer tel ou tel électeur encore indécis. En l’absence de Nkiko
Nsengimana, président du comité électoral, la réunion a été dirigée par
Eric Bahembera (Allemagne). La liste conduite par Joseph Bukeye a gagné.
En bon démocrate, Emmanuel Mwiseneza s’est plié au verdict des urnes et
a félicité son challenger.
Une volonté d’ouverture et code de bonne conduite
Comme il l’avait promis lors de sa campagne électorale, Joseph Bukeye
a, dans son équipe, pris en considération les compétences des membres
de la liste perdante. Ainsi Emmanuel Mwiseneza a été nommé Secrétaire
général Adjoint du parti. Le Secrétait général, Sylvain Sibomana étant
dans les geôles de Paul Kagame au Rwanda où il purge un lourde peine de 8
ans de prison, c’est le secrétaire général adjoint qui assurera
l’intérim au bureau politique. De même, sur 12 commissions du parti, les
membres de la liste Mwiseneza sont à la tête de 5 commissions, en plus
du poste de secrétaire général adjoint.
Les nouveaux responsables du parti ont tous signé une charte de bonne
conduite. Ils s’engagent à travailler avec abnégation et en conformité
avec les textes régissant le parti.
Une unité de commandement
Le congrès d’Alost a réaffirmé que le parti FDU-Inkingi est au Rwanda
et que sa présidente reste Victoire Ingabire Umuhoza. Les anciennes
institutions du parti que sont le Comité de Coordination (CC) et le
Comité Exécutif provisoire (CEP) sont dissoutes. La nouvelle
organisation, qui privilégie l’unicité du parti et l’unité de
commandement, se présente comme suit :
- Présidente : Victoire Ingabire Umuhoza
- 1er vice-Président : Boniface Twagirimana
- 2è vice-président : Joseph Bukeye (il est responsable du parti à l’étranger)
- Secrétaire : Sylvain Sibomana/Son adjoint : Emmanuel Mwiseneza
- Commissions
Coopération avec les autres partis politiques
Le congrès reste ouvert à la coopération avec les autres partis
politiques. Il a réaffirmé qu’il continue les alliances signées avec le
RNC et Amahoro People Congress.
Commentaires
Les commentaires sur le congrès du parti FDU-Inkingi vont bon train
sur les réseaux sociaux et sur les fora de discussions. A ce sujet, deux
précisions s’imposent pour éclairer l’opinion publique :
1. Même si le parti FDU-Inkingi a été fondé sur initiative des
formations politiques RDR, ADR et FRD, les FDU Inkingi ne sont pas une
coalition de ces partis. La question a été longuement discutée et
finalement les textes adoptés précisent que le parti FDU est composé de
membres, individuellement. C’est ainsi que des personnalités, sans
provenance d’aucun autre parti politique, sont des membres actifs du
parti FDU-Inkingi.
Par ailleurs, Monsieur Nkiko ayant soutenu tout au long de la
brouille avec le groupe de Ndahayo que Madame Victoire Ingabire avait
pour mission de faire enregistrer le parti, il aura du mal à expliquer
comment Madame Victoire Ingabire aurait pu faire enregistrer une
coalition ou front tout en sachant que la loi électorale rwandaise
l’interdit formellement.
2. « Victoire Ingabire est allée au Rwanda pour une mission exploratoire, limitée dans le temps ».
Cette assertion est avancée notamment par ceux qui avaient promis
d’accompagner cette vaillante dame au Rwanda et qui veulent justifier
leur couardise, voire leur félonie. Quiconque a assisté aux différents
meetings tenus par Victoire Ingabire et ses collaborateurs d’alors se
souvient que cette question est revenue souvent. La réponse a été
claire : Victoire a dit : « Je vais faire de la politique au Rwanda, pas
question de revenir ».
Gaspard Musabyimana
15/09/2014
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