COMMUNIQUE DE PRESSE
LE PARTI FDU-INKINGI SE
PREOCCUPE DES NOUVELLES RESTRICTIONS DES
DROITS
DE LA PRISONNIERE
POLITIQUE MADAME VICTOIRE INGABIRE UMUHOZA
Le
gouvernement rwandais met les bouchées doubles pour étouffer dans sa cellule
Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA, en interdisant son droit de visite, ses
activités socio-culturelles ainsi que les visites de travail de son équipe de
défense. Ce 29 janvier 2016, les autorités pénitentiaires viennent d’éconduire
un groupe de 5 personnes qui devaient lui rendre visite, ce qui est un signe
avant-coureur d’un isolement total.
Rappelons que
Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA, après avoir subi un procès politique, fut
condamnée à 8 ans de prison, peine qui fut multipliée , contre toute
logique, par deux en appel en 2013. Et,
depuis lors, elle est dans une cellule isolée à la prison dite 1930 à Kigali. Depuis
qu’elle dans cette prison, Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA a vu beaucoup de changements dans sa vie
carcérale. En effet, à plusieurs reprises, son avocat a été fouillé et interdit
de visite ; sa ration alimentaire a été tripatouillée , ses livres de
prière et de lecture ont été réquisitionnés…
Aujourd’hui, le pouvoir vient d’annoncer davantage de restrictions de ses
droits. Alors qu’elle avait droit à une visite hebdomadaire de cinq personnes
parmi ses proches, le pouvoir ramène ce nombre à une seule personne sans aucune
justification valable. Les autorités carcérales ont d’abord prétendu que la
mesure s’appliquait à tous les prisonniers pour « alléger la charge de
travail des gardiens », mais il s’est avéré que la mesure ne visait que
madame Victoire Ingabire Umuhoza seule.
Les enjeux inavoués du
gouvernement rwandais
Cette mesure arrive au moment le plus crucial, car Madame Victoire INGABIRE
UMUHOZA est appelée à se présenter devant ses juges à la Cour Africaine des
Droits de l’Homme à Arusha en début mars, pour contester le procès politique
qu’elle a subi devant les cours et tribunaux du Rwanda. Alors qu’elle doit se
concerter davantage avec ses proches et son avocat, pour casser son moral , le
pouvoir décide de réduire au strict minimum ses visites et son contact avec son
équipe de défense.
En effet, Madame Victoire INGABIRE
UMUHOZA a besoin de se concerter avec son équipe de défense et avec ses proches
, pour être prête à comparaître devant la Cour à Arusha. Si le pouvoir décide
de restreindre au plus bas niveau tout contact avec l’extérieur, c’est dans le
but de la priver d’une préparation adéquate de son procès imminent, en vue qu’elle
ne tire pas profit de sa comparution devant la Cour Africaine des Droits de
l’Homme.
Rappelons que la détention sans visites, tout comme l’isolement carcéral,
est une pratique réprimée par les normes internationales depuis le XIXème
siècle et considérée, aujourd’hui comme une forme de traitement inhumain. Les
modalités de visite et de jouissance de droits socio-culturels de Madame
Victoire INGABIRE UMUHOZA, à savoir cinq contacts par semaine et le droit à
participer au culte en prison, sont un minimum légal intangible. Par ailleurs,
il y a bien des prisonniers qui ont plus de faveur que ça dans le même
établissement et le contraire serait une discrimination .
Le Parti FDU-Inkingi exprime sa plus grande
préoccupation par le fait que le pouvoir voudrait que Madame Victoire INGABIRE
UMUHOZA déprime au lieu de faire valoir ses droits à recouvrer la liberté. Elle
a droit, dans l’attente de sa comparution devant la Cour d’Arusha, à une
présence de ses proches mais aussi de plus de contacts libres et en temps réels
avec son avocat .
Nous prions la Communauté Internationale et les
Amis du Rwanda de rappeler au gouvernement rwandais le caractère irréfutable des
normes minima de traitement de personnes en détention, imposées par le droit
international auquel le Rwanda est parti, en vue de faire cesser toutes
restrictions aux droits de Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA prisonnière
politique.
Fait à Londres le 29 janvier 2016
Justin Bahunga
Commissaire
chargé des Relations extérieures aux FDU-Inkingi et Porte-parole des FDU-Inkingi.
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